Ricine

 

Clinique


Voie d’administration :

- aérosols : développement d’une atteinte pulmonaire rapidement progressive, avec dyspnée, hypoxie, cyanose, tachypnée, tachycardie, insuffisance respiratoire ;

- ingestion : gastro-entérite, déplétion volumique ; dans les cas les plus sévères (dose ingérée importante), progression vers diarrhée sanglante, méléna, hématémèse.

Description de l’agent causal

Toxine produite par Ricinus communis. (ricin)

Traitement / prophylaxie


Traitement symptomatique.


Pas de mesures de protection particulière, ni d’isolement

Morbi-mortalité

Variable selon dose. Vraisemblablement modérée.

Epidémiologie et potentiel BT


Avantages pour le bioterrorisme de l’accessibilité, de la stabilité de la toxine.


Cependant, mise en œuvre difficile d’une attaque massive, tant en ce qui concerne les contaminations de sources d’eau potable qu’une éventuelle dispersion par aérosols.


Envisageable cependant : attaque de portée limitée, aux effets surtout incapacitants.

Diagnostic différentiel


Tous ceux d’une atteinte pulmonaire aiguë.

Dans un contexte CBRN, penser à :

- fièvre Q

- charbon

- tularémie

- SEB

- Gaz de combat, phosgène


Voie orale : diagnostic différentiel des affections digestives telles que gastro-entérite virale, SEB,  salmonelles, shigella, choléra, …

Contagiosité

Ne se transmet pas de personne à personne.

Voies d’administration compatibles avec BT :

Inhalation, ingestion (aliments, eau contaminée)

Références

- Leo J Schep, Wayne A Temple, Grant A Butt, Michael D Beasley Ricin as a weapon of mass terror--separating fact from fiction Environ Int 2009 vol. 35 (8) pp. 1267-71

- G.J. Moran Threats in bioterrorism II: CDC category B and C agents. Emerg Med Clin N Am 20 (2002):311–330

- eMedicine : http://emedicine.medscape.com/article/830795-overview

Ricinus communis

Graines de ricin ; contiennent une quantité variable de toxine